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Mise au point d’enceintes : quels logiciels et quel matériel ?

Les logiciels

Winisd

C’est le tout premier logiciel que j’ai commencé à utiliser et c’est aussi le tout premier que j’utilise au début d’un projet je vous ai expliqué tout à l’heure pour dégrossir mon choix de haut-parleur et savoir un petit peu où je vais avec ses haut-parleurs notamment dans le grave.

Il me permet de définir : 

  • le volume 

  • La Fréquence basse et la pente

  • La sensibilité 

  • L’excursion du haut-parleur en fonction de la tension

  • Le SPL max 

  • La taille de l’évent/La vitesse de l’air (si Bass reflex)

Avec ce logiciel je me place dans un cas très classique de modélisation d’une charge close ou Bass reflex. Il existe d’autres outils que vous pouvez utiliser à la place de ce logiciel si vous souhaitez dessiner par exemple une ligne de transmission ou une charge pavillonnée pour ceux qui voudraient aller vers ce type de charge.  

Bref winisd il me permet de dégrossir dans les premières phases du projet.

Logiciel de mesure 

Le premier logiciel de mesure que j’ai utilisé c’est le logiciel Arta. Vous retrouverez un tuto ARTA sur JustDiyIt mais aujourd’hui j’utilise principalement REW (Room EQ Wizard) et c’est le logiciel que je conseillerais à quelqu’un qui débute dans la mesure aujourd’hui.

C’est un véritable couteau suisse qui vous permet beaucoup de choses : on pourrait faire toute une série de vidéos ou articles sur ce logiciel pour en faire le tour.

Il a une grosse communauté support et il a su évoluer avec le temps et proposer d’excellentes capacités. Franchement c’est un incontournable. 

Logiciel de simulation

Le premier logiciel de simulation avec lequel j’ai travaillé c’était speaker workshop et ensuite LSP CAD.  D’ailleurs vous trouverez également des tutos sur LSPCad sur le site.

Aujourd’hui j’utilise principalement VituixCad et c’est le logiciel que je conseillerais pour débuter. 

C’était déjà le cas avec Lspcad mais je pense que la personne qui a développé ce logiciel Vituixcad (Kimo Saunisto) a parfaitement cerné les besoins en tout cas mes besoins et les attentes. On pourrait encore le faire évoluer sur certains détails mais dans l’essentiel presque tout y est. Lui aussi mériterait toute une série de vidéos ou articles pour présenter ses capacités.  Si ça vous intéresse dites moi en commentaire et je le mettrais dans ma To Do List.

Avec le combo Arta et lspcad  on avait déjà des logiciels très puissants et accessibles gratuitement mais avec une partie payante pour profiter de toutes les fonctionnalités.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je vous conseillerais de partir sur le couple REW et Vituixcad

Avec Rew et Vituixcad vous avez des logiciels gratuits, avec des mises à jour régulières qui permettent de faire presque tout ce qu’on veut (sauf le café). 

Et dans l’absolu on pourrait même se passer de Winisd car Vituixcad intègre un module de simulation de charge également.

J’ajouterai pour ceux qui souhaitent faire du filtrage actif en FIR qu’il y a l’incontournable logiciel RePhase qui permettra de générer les fichiers au top pour la convolution.

J’en profite pour remercier chaleureusement toutes les personnes qui participent à l’élaboration de ces logiciels et qui nous permettent de profiter de ces superbes outils. 

Franchement Bravo ! 

Le matériel

Le Micro de mesure 

Lorsqu’on aborde le thème des micros la question se pose entre un micro plus une carte son ou un micro USB.

Personnellement je n’utilise pas les micro USB, j’en ai eu un une fois en test : ça peut être très pratique et économique mais, jusque-là, la solution avec micro USB me posait deux soucis (outre le fait que j’ai commencé à faire des mesures avant l’apparition de ces équipements) : 

  • Le premier étant qu’il fallait quand même une carte son pour mesurer l’impédance et de quoi envoyer le signal de mesure au système

  • Le deuxième était que la latence de la connectique USB ne permettait pas de prendre des mesures avec une référence de temps.

Ainsi il n’était pas forcément simple de mesurer l’écart temporel entre deux haut-parleurs par exemple.

A ce jour le logiciel REW  à intégré une fonction que je n’ai encore pas testé mais qui permet a priori de contourner ce problème.

Caractéristiques 

Un micro de mesure doit être le plus linéaire possible et si ce n’est pas le cas on doit connaître sa réponse sous forme d’un fichier de calibration qui sera renseigné dans le logiciel de mesure.

Ce sont généralement des micros électret omni directionnels avec petite capsule.

Les micro USB possèdent leur propre alimentation intégrée et les micro XLR devront avoir une alimentation fantôme 48 volts externe. 

Concernant les micros xlr j’ai eu l’occasion il y a quelques années de tester pas mal de références différentes dans les petits budgets.  En gros j’ai testé une grosse partie du catalogue de la boutique Thomann, le plus cher testé était l’Audix TM1.

Moi je possède un Apex 220 que j’ai moi même calibré à l’aide d’autres micros calibrés qu’on m’a prêté. En effet j’ai eu en prêt des micros calibrés par : cross spectrum, isem, et dayton. Si vous connaissez quelqu’un qui a un micro calibré ça peut être utile pour vous et vous faire faire quelques économies.

Attention le fichier de calibration fourni avec mon micro Apex est faux, et ça je l’ai vérifié sur 3 micros différents de cette référence. 

Choix possibles

Le plus connu des micros xlr est le Behringer ECM8000.  Et il y a énormément de modèles qui sont plus ou moins des clones : les modèles superlux , dayton etc. 

Leurs performances sont très proches mais j’ai préféré l’apex car il mesure des taux de distorsion légèrement plus faibles que les autres. Pour de la mise au point l’intérêt reste limité mais pour mon usage c’était toujours bon à prendre. 

Le micro DBX, très proche de l’Apex, est un peu plus cher mais un poil meilleur.

A noter que Sonarworks propose un modèle calibré mais je n’ai pas d’expérience sur la qualité de cette calibration.  Si elle est bonne c’est à mon avis une option intéressante. 

Après si vous avez un peu plus de budget : le top selon moi ce sont les micros ISEM Con . 

Bien sûr encore plus cher il y a ensuite les micro professionnels, mais peu utiles pour un particulier qui bricole quelques enceintes dans sa vie. 

Concernant les micros USB les plus connus sont le UMIK de minidsp (il y a deux modèles) et j’ajouterai que le Dayton UMM6 est très bien également, c’est celui que j’avais eu en prêt. Il me semble que ces micros sont fournis avec un fichier de calibration,  je n’ai pas plus d’expérience que ça sur la fiabilité de cette calibration mais il me semble qu’elle est correcte (je n’ai pas vu passer beaucoup de plaintes sur le sujet). 

Interface audio

Avec micro XLR

Si l’on fait le choix d’un micro XLR,  l’interface audio devra posséder une entrée micro XLR de préférence avec une alimentation fantôme 48 volts et un préampli micro. 

A noter qu’il existe des alimentations fantômes externes pour brancher ces micros sur une carte son qui n’est pas équipée. Si l’on veut faire une mesure avec référence de temps il faut une carte son avec deux entrées séparées « full duplex ». (Sinon autant prendre un micro usb…)

Cette interface audio se raccorde généralement en USB sur votre ordinateur et possède ses propres Drivers.  Ces cartes utilisent souvent l’alimentation USB de l’ordinateur mais certaines possèdent une alimentation externe. Une alimentation par la prise USB limitera généralement le niveau de sortie de la carte mais sera plus simple d’usage.

Il n’est pas nécessaire de mettre très cher dans cette carte pour cette application mais il faut un minimum de performance quand même et surtout une bonne stabilité.

Là aussi j’ai pu tester plusieurs cartes son d’entrée de gamme avant de choisir mon matériel.

J’utilisais au départ une Tascam US-122L dont je n’étais pas super satisfait mais que j’ai gardé longtemps quand même. 

Aujourd’hui j’utilise une Focusrite scarlett 2i4 3eme Gen. Il y a mieux… mais plus cher.

Sur les cartes moins chères je vous conseille de vérifier les performances par des mesures en rebouclage, j’ai eu quelques surprises. 

Avec Micro USB

Avec un micro USB on a pas besoin de carte son dédiée, sauf pour la mesure d’impédance, mais il faudra quand même envoyer le signal sur l’amplificateur qui alimentera l’enceinte à mesurer.  

On peut choisir une plus petite carte son ou utiliser une carte déjà possédée : il faudra tout de même deux entrées, deux sorties dont une sortie casque (ou pas en passant par un ampli externe), et un montage câbles + résistance de référence.

Il y a des solutions toutes faites “plug and play “ type Dayton DATS mais à utiliser avec le logiciel propriétaire. Ce sera probablement plus cher.

Conclusion

Le débutant qui veut le plus simple possible choisira une solution “plug&play”: 

  • Micro USB (entre 100 et 265 euros )

  • Carte son intégrée ou petite carte externe

  • Système DATS (environ 150 euros) 

Les petits budgets débrouillards feront sans le DATS (ce que je fais personnellement). 

Le débutant ou l’intermédiaire qui veut aller un peu plus loin choisira : 

  • Micro XLR calibré (prix dépendant de la calibration : entre 40 euros le Superlux non calibré et 400 euros chez Isem. Le dayton EMM6 coûte 75 euros, le Sonarworks 85 euros, avec fichiers de calibration)

  • Interface audio externe (entre 100 et 300 euros pour démarrer, la focusrite 2i2 4eme gen coûte 200 euros)

  • Montage câble / Résistance de référence (le prix d’un burger)

Le professionnel n’a pas besoin de cette vidéo.  Mais quand on a les moyen on peut carrément passer sur un système Klippel.

 

Cédric B. (Kro)

J’ai mis le doigt dans l’engrenage lorsque j’étais étudiant en achetant mon premier matériel hifi-homecinema. Mon budget restreint, mes diverses rencontres dans la région lyonnaise, et surtout ma cursiosité m’ont rapidement poussé à chercher « comment ça marche » et à mettre les mains dans la soudure. Mon métier est vétérinaire et ma formation a peu de chose à voir avec l’audio. J’ai longtemps été animateur puis modérateur sur le forum du site www.homecinema-fr.com et c’est en grande partie grâce à internet que j’ai pu progresser et apprendre dans le domaine de l’audio. Si j’ai souhaité créer justdiyit c’est pour transmettre à mon tour, et à mon niveau, tout ce que la communauté DIY a pu m’apprendre et continue à le faire chaque jour. Alors quand Guillaume m’a proposé de s’occuper du support je n’ai pas hésité !

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